Elle aime manipuler le végétal et elle a beaucoup d’idées, tant pour ses compositions que pour ses projets personnels. Olga étudie à la Maison Familiale Rurale de la Louisière aux Herbiers. Elle participe ce dimanche à un concours de meilleure apprentie, de sa propre initiative, histoire de se mettre en jambes pour son examen de fin d’année.

Bientôt s’achèvera sa deuxième année avec pour cible finale le CAP de fleuriste. « Ce concours me permet de créer librement et manipuler le végétal comme je ne peux le faire en entreprise. C’est une pièce personnelle qui ne peut se vendre en boutique ». Cela fait plusieurs semaines qu’elle cogite son sujet. « On a eu le sujet en janvier ; j’ai eu le temps de me préparer ». Sa passion des fleurs remonte à sa tendre enfance. « Mon père était paysagiste et ma maman aime beaucoup le jardinage ».

Le CAP n’est qu’une étape pour Olga. « Je vais entamer le Brevet Professionnel et ensuite, je souhaite aller aux Etats-Unis pour découvrir des techniques différentes. Je souhaite également aller en Suisse. Avec ma famille nous avons vécu en Haute-Savoie, une région où j’aimerais prolonger mon apprentissage pour ouvrir un jour ma propre boutique ».

Du haut de ses 17 ans, elle croque la vie. « La réussite de mes parents m’inspire. Ils sont bien dans leur vie. Quand on se donne les moyens pour atteindre son but, on y arrive. C’est à partir de leur exemple que je me donne les moyens de faire le métier que je veux : celui de fleuriste ». Sa maman est son plus fidèle appui. « Je sais qu’elle va tout faire pour m’aider à réaliser ce métier, et elle sait qu’elle peut compter sur moi pour que je fasse au mieux ». Un vécu forgé par son histoire. « Elle vient de Côte d’Ivoire et habite en France depuis 22 ans. Elle a vécu plein de choses ; c’est une force et pour moi, un exemple à suivre. J’ai envie d’être comme elle ».

Olga considère que la nature est menacée. « Outre les forêts massacrées, je suis aussi préoccupée par la diminution des surfaces agricoles. C’est aussi une menace pour les fleurs ». Alors quand elle veut se rebooster, rien ne vaut une petite musique afro. « Je ne la pratique pas ; je me contente d’écouter, seule, en me reposant. J’aime aussi voir mes amies ».