Le fil rouge de son parcours est guidé par la reconnexion à la nature et à sa propre nature profonde. Issue d’un milieu parisien privilégié, elle cochait toutes les cases de la ‘réussite’… Elle préférera s’extirper de la capitale et de ses carcans par amour, découvrant une vie radicalement nouvelle d’abord en plein cœur de la Vanoise et depuis quelques années en Vendée. Les artifices relationnels des beaux milieux qu’elle a fréquentés dans sa jeunesse résonnent moins fort que la force et l’authenticité des rapports humains qu’elle découvre. Le chemin d’Anne-Charlotte est jalonné de rencontres qui l’ont inspirée, de grands sauts et de quelques traversées du désert. Son métier d’aujourd’hui est la synthèse de qui elle est.
« Issue d’un milieu très classique, on peut dire que j’ai été élevée ‘hors-sol’ pour reprendre la célèbre expression de Pierre Rabhi. La nature que je connaissais, c’était celle des stations de ski ou balnéaires, très artificielles. ». Elle fait l’ESSEC, puis décroche un Master en Gestion Culturelle. « Je m’intéressais énormément aux arts, au théâtre, au spectacle vivant ». Son goût pour la culture et la communication lui ouvre les portes d’une belle agence. « J’étais conceptrice-rédactrice pour répondre aux appels d’offre événementiels de grosses boîtes : Renault, SNCF, Vuitton… Il y avait un côté créatif très sympa. ». Elle croque aussi la vie à travers sa passion pour le voyage nature. « J’ai fait beaucoup de merveilleux voyages, des treks, en Patagonie, à Bali, en Jordanie… Puis un jour, à Cuba, j’ai rencontré Frantz qui deviendra mon compagnon ». L’âme sœur va faire découvrir la nature sous un angle totalement nouveau à Anne-Charlotte.
Frantz est appelé comme garde moniteur au parc de la Vanoise. « Quand nous nous sommes rencontrés, je n’avais aucune envie de quitter Paris. Il m’a fallu sept ans ! Nous vivions notre intrigue à distance, continuions à faire de magnifiques voyages, c’était romantique ! ».
Leurs deux amours de la nature se rencontrent. « Ma sensibilité à la nature, je la vivais essentiellement sous le prisme du beau, de l’art contemporain, de la photographie (j’étais fan de Yann Arthus-Bertrand, j’ai même eu la chance d’organiser des animations au sein de sa magnifique expo ‘6 milliards d’Autres’ en 2008), quand Frantz était connecté à la nature à travers son expérience directe des milieux sauvages, ses connaissances incroyables en faune et flore et son don d’observation, il voyait toujours tellement de choses là où je ne voyais ‘rien’ !… ». Sa conscience évolue. « Ça a mis du temps à maturer tout ça. Et puis, quand on a décidé d’avoir un enfant, j’ai quitté Paris, ma petite vie hyper sympa, pour rejoindre Frantz dans un petit village des Alpes, enceinte de 8 mois avec juste une petite valise. Un véritable saut quantique pour moi. ».
Un choix qui suscite l’incompréhension de ses parents. « J’ai eu droit à des remarques cinglantes ». Avec cette nouvelle vie, Anne-Charlotte a le sentiment de perdre des choses, mais d’en gagner tellement plus. Opérer sa mue n’est pas toujours simple. « En fait à cette époque je ne savais pas du tout qui j’étais vraiment, j’avais passé ma vie à me conformer, à ne pas déranger, à vivre dans le regard des autres et avec ce changement de vie, j’avais perdu tous mes repères. Alors il a fallu se dépouiller de la vie d’avant, enlever toutes les couches, les conditionnements… Il y a eu beaucoup de lâcher-prises, de renoncements, accepter d’arrêter de jouer un rôle qui n’était pas moi, apprendre à me connaître et ne plus avoir peur d’être et d’exprimer qui je suis. Même si l’ego s’est rebellé par moment, progressivement je me suis reconnectée à ma vraie nature. L’armure parisienne est tombée ; mon regard s’est élargi ».
Un second enfant viendra agrandir le cercle familial. « Pendant cinq ans, j’ai arrêté de travailler. J’ai vécu ma maternité à fond ! Accouchement naturel, allaitement, éducation bienveillante, Montessori, je me suis émerveillée de l’enfance. J’ai littéralement plongé dedans. Les enfants nous enseignent tellement de choses, à vivre l’instant, la joie, la souplesse dans les émotions. Après peut-être suis-je allée un peu loin en m’oubliant moi-même ? Je ne m’écoutais pas encore assez… J’ai eu le contre-coup. Mon compagnon voulait changer de poste et d’environnement, il s’est porté candidat un peu par hasard à l’OFB de la Roche sur Yon, nous ne connaissions absolument pas la Vendée. On est arrivé en août 2017. Nouveau changement assez radical ! ».
Son chemin personnel comporte aussi une forte dimension spirituelle. « Il y a eu deux déclencheurs quasi concomitants : Frantz avait expérimenté un stage en chamanisme et m’a encouragée à en faire autant, avec un chaman assez génial, simple, très sain. Ç’a été une première porte qui s’est ouverte sur le monde invisible. Je découvrais une forme de vérité, de simplicité, d’authenticité précise que je voulais incarner ». L’autre fait déclencheur, c’est sa rencontre avec l’hindouisme et deux voyages en Inde. « J’ai médité pour la première fois. Cette prise de conscience de mes pensées m’a apporté plus de paix, m’a aidée à comprendre plus profondément les choses ». Puis c’est la rencontre avec Serge Boutboul qui enseigne l’éveil à travers des actions très pratiques. « En suivant ce chemin j’ai aussi découvert des ombres, les illusions d’un chemin spirituel. Il y a les pièges, dans lesquels je suis tombée. Cela nécessite une maturation longue, sinon cela peut être fragile. ». Elle précise. « Par exemple je me suis rendu compte à quel point je jugeais les autres, parce que mon histoire familiale avait créé cet automatisme. J’ai mis du temps à déprogrammer tout ça ». Comprendre l’effet miroir dans la relation à l’autre est aussi riche d’enseignement. « Quand tu as un conflit avec quelqu’un, c’est probablement que ce qui t’énerve chez l’autre est aussi une caractéristique que tu as en toi. Ce n’est pas facile à admettre et à désamorcer ! En tout cas c’est toujours une histoire de regard, sur l’autre, sur soi… Il ne faut ni se déprécier, ni se survaloriser, mais être sur une ligne de justesse et de vérité. ».
Un chemin lent qui compte des efforts mais aussi des prises de conscience qui élargissent la perception de la vie. « Qui sommes-nous ? Des êtres spirituels empruntant un corps, après avoir connu d’autres vies, à notre place pour des raisons précises qui nous dépassent. Il n’y a aucun hasard. Juste des expériences, des connexions au moment juste. Tout cela me fascine ». Des convictions qui dessinent ses perspectives de vie. « Dans l’existence, il y a tout le côté visible matériel, et puis il y a aussi une immense trame invisible, énergétique et spirituelle qui nous relie tous. ».
Cette démarche participe pleinement de sa façon d’exercer son métier au sein de l’agence de communication inspirante qu’elle a créée. « Il me semble important de trouver le bon équilibre entre le rationnel et l’intuitif. J’apporte mes connaissances rationnelles en communication acquises grâce à mon expérience, et je les enrichis d’une approche très sensible et intuitive qui me permet de capter l’essence profonde du projet. J’aime accompagner des entrepreneurs à créer leur marque, le logo, la stratégie puis leurs outils de communication. ». Ses clients sont thérapeutes, coachs, entreprises responsables, artistes… « Des personnes qui ont tous cette conscience fine du monde, des humains, de la nature. J’aime faire rayonner l’authenticité d’un projet et de la personne qui le porte ». Une démarche peu anodine. « Je me vois comme une muse qui révèle l’ADN profond des projets et inspire ses clients à aller au bout de leur unicité ».
Inspirer plutôt que se révolter, tel est son credo. « J’apprends à lâcher prise sur le combat ou le militantisme, y compris devant les attitudes qui me mettent en colère. Je suis là pour incarner le monde que je souhaite ; chacun est libre de suivre ou de ne pas suivre. C’est un peu comme le média Demain-Vendée dont je me sens proche : on inspire pour donner envie d’agir ! ». Une démarche différente des médias traditionnels. « Tout est fait pour que les gens restent dociles et surtout pas trop éveillés ou intelligents. L’éducation tente de te faire rentrer dans un moule dès le plus jeune âge. Le système ne nous veut pas libres. Mais tout cela va finir par changer. On est à un tournant majeur au niveau planétaire ».
Anne-Charlotte cite Mandela et le poème de Williamson. « Notre peur la plus profonde est que nous soyons puissants au-delà de toute limite. C’est notre lumière et non nos ténèbres qui nous effraie le plus. ».
L’écriture reste son mode d’expression préféré, notamment à travers des poèmes et un livre pour enfants. « C’est ce qui me permet de relier le terrestre au céleste avec simplicité ».
Inspir-communication.com
J 279/ Magnifique portrait que celui d’Anne Charlotte ! Nous nous sommes rencontrés grâce à nos enfants, et je la reconnais dans cette description. Ube personne vraie, qui m’apporte beaucoup à chacune de nos rencontres.
Bravo pour ce beau portrait.