Aider l’autre. Tel peut être le leitmotiv de cette jeune infirmière libérale. Depuis quelques mois, elle exerce au sein du cabinet médical de Pouzauges, après avoir travaillé près de 5 ans dans le milieu hospitalier. Quand elle n’a pas sa blouse blanche, elle revêt sa tenue de joggeuse pour évacuer le stress. L’actualité commentée par ses patients est plus riche que celle de la TV selon elle.
« Pourquoi infirmière ? Pour suivre le parcours de ma sœur ? Peut-être par mon histoire de vie ? ». L’éducation reçue de ses parents ? « Nous sommes deux infirmières à la maison, ce n’est sûrement pas anodin ; Pourtant les professions de mes parents n’ont rien à voir avec le milieu médical ». L’envie d’aider l’autre ? « Certainement ». Originaire de la Pommeraie-sur-Sèvre, Camille a suivi un cursus standard jusqu’à l’école d’infirmière de Cholet.
En octobre dernier, après 3 ans passés à l’hôpital de la Chataigneraie, elle choisit d’exercer à titre libéral. « Le Covid est passé par là ; j’avais envie de changer. La pénurie de soignants nous imposait un rythme de travail avec des nuits. Et surtout j’aime bouger, apprendre en permanence. Le moment était venu ». Une opportunité se présente à elle. « Le cabinet médical de Pouzauges créait un nouveau poste. C’est très différent du milieu hospitalier : la variété des soins, des patients. A l’hôpital, j’étais dans un service orienté gériatrie. Là, j’aime beaucoup aller chez les gens ». Des conditions de travail meilleures ? « On fait plus d’heures, mais avec moins de pression. Par contre, il y a un volet administratif qui prend beaucoup sur le temps personnel ».
Elle ne changerait de métier pour rien au monde. « Ou alors médecin ». La responsabilité ne l’effraie pas. « On n’a pas le droit à l’erreur. Il faut rester concentrée ». Ce qui ne l’empêche pas de partager des bons moments avec les patients qu’elle voit régulièrement. « Je me dis parfois que c’est le monde à l’envers, que les malades sont plus positifs que des gens bien portants. Il mesure mieux la réalité des choses. Ça éclaire sur le sens de la vie ». Des échanges riches d’enseignements. « Ça commence par l’actualité en Ukraine par exemple, et certains font le parallèle avec leur propre vécu. J’adore ces échanges ».
Ce contexte, Camille le trouve anxiogène. « On ne sait pas vraiment où ça nous mène tout ça, entre le Covid et la guerre en Ukraine… Qu’est-ce qu’on va laisser derrière nous ? A mon échelle, je me sens impuissante ».
Elle n’est pas du genre à s’affaler devant la télé. « Je ne la regarde jamais. Je suis toujours occupée, à faire du sport, de la déco, de la broderie, du bricolage. Je retape du petit mobilier comme cette table ou ces chaises. Légèrement maniaque, je fais pas mal de ménage. J’aime aussi cuisiner ». Elle est bénévole à la Cinéscénie. « J’apprécie aussi être au grand air, au contact de la nature. Cela m’aide à me ressourcer, de la même manière que le sport m’aide à me canaliser ». Avec Aurélien son compagnon, ils pratiquent la randonnée. « La montagne est souvent notre destination de vacances ».
Elle se considère plutôt chanceuse. « J’ai gagné un voyage au Maroc ; c’était top ! ». Elle mène sa barque, prend les choses comme elles viennent. « Je veux rester moi-même. Je n‘ai pas du tout envie de ressembler à quelqu’un d’autre ». Le développement personnel est au cœur de ses lectures sur Instagram. « Je suis perfectionniste, peut-être trop ? J’essaie de travailler dessus ».
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