Steven est originaire de la côte vendéenne, mais depuis longtemps il est établi aux Herbiers, et déjà à 23 ans, il a le souci de son indépendance financière. Il ne veut dépendre de personne. C’est pour cela qu’il investit dans l’immobilier. « C’est juste la volonté d’obtenir le plus rapidement possible une forme d’indépendance. Je ne me considère pas comme quelqu’un de matérialiste ».

« Je pense être quelqu’un d’ouvert. J’aime aller au-devant des gens, même quand je ne les connais pas ». A l’âge de 14 ans, Steven fait le choix de l’alternance en restauration. « Je ne concevais pas d’apprendre un métier sur une chaise et derrière un bureau ». Il travaille dans deux restaurants tout en suivant un Bac pro, l’un dont il garde un souvenir mitigé. « Je faisais 50 à 60 heures par semaine ». Et l’autre établissement dont il garde un excellent souvenir. « Il était tenu par un couple et il y avait un esprit de famille ». Mais les contraintes lui pèsent. « Toutes les soirées sont sacrifiées, les weekends et jour fériés. Ce n’est pas la charge de travail qui me coûte mais le manque de relations sociales ». A 21 ans, changement de cap : « Ma belle-mère m’a dit qu’elle me verrait bien travailler dans la banque parce que j’aime bien compter, gérer, et nouer des relations avec les gens. J’ai d’abord fait un remplacement de congé maternité dans la banque sur un CDD de cinq mois. Cela s’est très bien passé et ils m’ont proposé de faire une formation pour compléter mon niveau bac+2. J’ai fait une licence ».

Steven s’est intéressé à l’immobilier en regardant des vidéos sur YouTube, puis en consultant des livres. « A 20 ans j’ai cherché un bien à louer. Finalement j’ai acheté deux maisons, une pour habiter et l’autre pour louer par Airbnb. Depuis le Covid, je loue à l’année. Aujourd’hui, je suis revenu en colocation. J’en avais marre d’être tout seul chez moi. Ce que j’aime bien c’est qu’avec ma colocataire nous n’avons pas les mêmes réseaux d’amis et cela nous permet de rencontrer de nouvelles personnes ».

Bien qu’il ne rechigne pas à la tâche, Steven sait aussi se poser. « J’aimerais voyager plus tard, rencontrer d’autres cultures. Je ne veux pas faire un tour du monde en une année pour revenir et être en mode dépression au retour. Je préfère voyager dans la durée et j’essaie pour cela de mettre toutes les chances de mon côté ». Sur un plan personnel ? « J’aimerais rencontrer la bonne personne. Pour les enfants ? Plus tard. J’ai une conception assez personnelle vis à vis des enfants. Nous sommes deux, nous devons donner la vie à deux enfants ; pas plus ».

Steven est soucieux de l’environnement dans lequel il vit. « Je fais attention à beaucoup de petites choses : le tri sélectif, je ne supporte pas que les gens jettent des choses à terre. Je ne comprends pas les détériorations de mobilier urbain par exemple, ou les tags sauvages. Ce que j’applique à moi-même, je ne l’impose pas aux autres ».

Il aime être avec des gens avec qui il se sent bien. « Peut-être que grandir au sein d’une famille désunie a eu des conséquences pour moi. Je me souviens curieusement de la remarque de mon ostéopathe qui m’avait demandé les matières où je réussissais. C’étaient celles enseignées par les hommes. En musique par exemple, j’avais 20/20 en sixième avec un homme ; l’année suivante 4/20 avec une femme. Aujourd’hui, je m’en amuse »

Côté sport : « J’aime l’accrobranche, le sport automobile, le saut à l’élastique ou en parachute. J’ai besoin d’adrénaline et de sensations fortes. Je collectionne un peu les petites galères, mais ça me fait marrer. Ce qui me rend heureux, c’est de voir les autres heureux ».