Il est aussi heureux dans sa commune qu’un poisson dans l’eau du Graon, en contrebas de son joli village. Arthur travaille dans une entreprise agricole à la Roche-sur-Yon. Une rupture des ligaments croisés l’oblige à marcher provisoirement avec des béquilles, lui, l’attaquant de foot qui aime se faufiler dans la surface adverse. Avec les siens, il aime s’enrichir des choses simples.
Il reconnaît un côté légèrement chauvin. « J’habite ici depuis toujours, même si je suis né à la Roche-sur-Yon. Ma famille est ici. Je travaille à l’extérieur, je joue au foot à Luçon, mais je ne me vois pas partir d’ici. Je viens d’acheter une maison et je voulais absolument qu’elle soit située à Saint Vincent. » Il apprécie vivre en milieu rural. « C’est sympa, tout le monde se connaît, tout le monde se dit bonjour quelle que soit la différence d’âge. »
Passionné de sports, il ne désespère pas en faire son métier, même si, pour l’heure, il apprécie son job dans son entreprise de pièces détachées. « C’est un travail que j’ai découvert en faisant les saisons ; ça m’a plu. Je ne trouvais pas ce que je voulais dans la filière du sport,mais j’ai la chance d’apprécier cette voie à laquelle je n’avais pas songé. »
S’il pratique en dehors d’un club des activités comme la course à pied, le tennis ou encore le vélo, sa véritable passion c’est le foot. « Depuis deux saisons, je joue à Luçon en Régional 2, un niveau intéressant. Malheureusement, depuis quelques mois, je renforce les effectifs de l’infirmerie. J’espère reprendre au plus vite. » Il est par ailleurs un fan inconditionnel du FCNA, et en ce moment, il est servi par les succès de son équipe favorite.
Arthur ne vit pas non plus que pour le sport. « Je m’intéresse à l’actualité. Chaque matin, je lis le journal, surtout en ce moment où je suis arrêté. Il n’y a que la politique que je laisse de côté ; ça ne m’intéresse pas vraiment. » Le reste de l’actualité le préoccupe. « J’espère que le conflit ne va pas s’étendre. » Il essaie de se détacher d’une actualité trop anxiogène. Il est attentif à la question de l’environnement. « Chez moi, je fais très attention. »
Arthur préfère partager de bons moments de convivialité, en toute simplicité. « J’aime beaucoup faire la fête avec mes copains, dans la commune ou à l’extérieur. On aime bien venir au bar du village, aller les uns chez les autres, parfois à la Roche-sur-Yon. C’est le plaisir de discuter autour d’un verre. On parle de tout, du boulot, du sport, de la famille, les sujets du quotidien… des discussions entre potes, quoi ! »
Il n’a pas l’âme aventurière de sa petite sœur. « Quand moi je me plais ici, dans un village rural, elle, court le monde entier, en solo. Elle est partie en Australie, à la Martinique, et elle projette d’aller en Asie. Si je dois voyager, je préfère le faire avec des amis, m’amuser. » Pourquoi aller chercher ailleurs si le bonheur est à portée de main ? « Nous vivons paisiblement ici, avec ma copine ; ça nous correspond bien. » Il trouve qu’autour de lui, les gens critiquent beaucoup. « Bien sûr, il ne faut pas nier les problèmes et les difficultés de la planète, mais il faut apprécier ce qui va bien. Et vis-à-vis de cela, nous sommes privilégiés dans ce coin du monde. Je suis heureux de vivre à cette époque, sans nostalgie. Je me satisfais de ce que j’ai autour de moi. »
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