Petite, elle aimait être dans le jardin avec son père, s’émerveillant devant une nature vivante. C’est tout naturellement qu’Alison choisit de devenir fleuriste, une idée qui l’anime depuis la moyenne section. Le concours du meilleur apprenti est pour elle un superbe levier pour progresser et se faire connaître. Elle a obtenu la médaille d’or aux concours régional et national en 2019.

Sa maman est assistante maternelle, son papa menuisier. « Rien ne me prédestinait à ce métier, si ce n’est le plaisir que j’avais au jardin. J’adore la nature et j’aime créer des choses avec mes mains. Dès que j’ai pu, j’ai fait des stages de fleuriste ; cela me confirmait la voie que je voulais faire depuis toujours ». Aujourd’hui elle donne le coup de main à l’organisation du concours. « D’autres l’ont fait pour nous à l’époque. C’était une évidence pour moi de renvoyer l’ascenseur à mon tour. J’aime jouer collectif pour valoriser ce joli métier ».

Sa sensibilité à la nature la rend perplexe lorsqu’il s’agit d’environnement. « Ça m’inquiète un peu. Il y en a beaucoup qui font des efforts, mais beaucoup aussi en n’ont rien à faire quand je vois les déchets jetés aux bords des routes. Demain sera forcément différent. J’ai quand même le sentiment que la jeune génération est plus préoccupée et donc plus attentionnée ».

Ce n’est pas son seul point d’inquiétude. « Partir en guerre pour trois fois rien…ça fait peur. On ne sait pas de quoi demain sera fait ». Elle préfère se concentrer sur les choses qui la ressourcent. « J’aime beaucoup me promener dans la nature, être avec les animaux. J’ai la chance d’avoir un bel environnement autour de chez moi. Et puis il y a la famille, les amies, le sport ». Avec son travail, elle a dû abandonner le tennis. « J’ai remplacé par le sport en salle avec des cours collectifs ».

Elle aime partager sa passion pour les fleurs et ne manquent pas d’arguments pour que les métiers manuels soient mieux reconnus. « L’apprentissage, autrefois réservé aux élèves en difficulté, est aujourd’hui plus en vogue. De plus en plus, des jeunes choisissent cette voie par goût ou par passion ».

La ténacité est une qualité importante à ses yeux. « Quand on a une passion en tête, il ne faut pas hésiter à foncer pour en faire un métier, quoiqu’on dise autour de vous ». Elle a eu la chance d’avoir le soutien des siens pour ses concours de meilleure apprentie. « Mon papa avait préparé une structure en bois que j’avais agrémentée. J’allais aux concours d’abord pour me faire plaisir, sans être obsédée par le titre. En découvrant les résultats, j’ai eu un sentiment de fierté, et surtout, la confirmation que c’était le métier qui me collait à la peau ».