Enfant du cru, Sylvain travaille à l’international au sein de l’agence Daschser Cargoplus située à la Verrie. Un environnement professionnel et familial qui apporte équilibre et joie de vivre au jeune sportif, bien dans ses baskets après avoir perdu 40 kilos. « Je me suis mis au sport il y a 3 ans et je suis suivi par un coach 2 fois par semaine ».
Les colis qui passent sous ses yeux ont beau se diriger vers différents coins de la planète, lui garde les pieds bien ancrés dans son village de toujours. « J’ai d’abord fait un bac pro transport, pensant passer mon poids-lourds. Finalement je me suis orienté vers l’exploitation. Pour mon BTS en alternance, je ne suis pas allé chercher ailleurs puisqu’il y avait une très belle entreprise à deux pas de chez moi. C’est pratique ; ça me plait. Je n’imagine rien de mieux ailleurs ».
Ancré ne veut pas dire que Sylvain n’a pas la bougeotte. « Je n’aime pas rester assis, encore moins ne rien faire. Je suis plutôt hyperactif ». Il évolue au sein de l’agence qui dessert les pays du Maghreb ou de la CEI. « Je travaille sur la partie affrètement et gestion du parc ». Le passage au garage interne fait partie de son quotidien. « Chaque jour il faut définir les priorités de réparation. Les remorques qui prennent le bateau subissent beaucoup de chocs ».
Quand il n’est pas au parc, il est au jardin. « L’hiver je bricole beaucoup, le bois en particulier. J’ai aidé mon frère à rénover sa maison. Dès que les beaux jours arrivent, je file au jardin sur une commune voisine, au village de la Blaire ». Son pote Antoine fait partie de la Moiss’Batt team ‘Malo’rrie. « C’est comme ça que j’ai rencontré la famille Boissinot. Ils m’ont proposé un bout de jardin, près de 600 mètres carrés. Travailler au grand air, récolter des produits sains, même si je ne suis pas dans une démarche militante, j’adore ces produits bios et l’ambiance cool de la Blaire. Je me sens bien là-bas ».
Tout semble glisser ou presque sur lui. « Je ne me prends pas la tête. La pandémie ? ça ne m’a pas cassé les pieds ». Il vit l’instant présent. « Demain est un autre jour ». Des projets familiaux ? « Ça viendra quand ça viendra. Aujourd’hui je vis seul en location, dans une maison de ferme, et je suis bien ». Il ne supporte pas rester assis devant la télé. « Pas plus que dans un fauteuil au cinéma ». Son activité majeure en dehors du travail c’est le sport. « En plus du coach, je fais de la natation également 2 fois par semaine, puis le weekend, j’alterne entre marche à pied ou VTT ». Aujourd’hui il fait du sport plus aisément. « C’est une bonne occupation qui aère l’esprit ».
Au boulot, il sifflote ou il chante, presque en permanence. « J’espère que ça n’agace pas trop mes collègues ». Sylvain a un tempérament joyeux. « J’aime bien faire la fête le week-end avec les copains ». Il n’élude pas les difficultés du monde actuel, sans pour autant se prendre la tête. Il a donné le coup de main à la bibliothèque du village. « Le côté relationnel me plaisait bien quand les gens ramenaient leur livre. J’aime le contact ». Pour le moment, il ne se voit pas prendre des engagements supplémentaires. « Je n’ai déjà pas suffisamment de temps ».
S’il avait la faculté de changer quelque chose chez lui, ce serait de gagner en confiance. « C’est déjà beaucoup mieux qu’à une certaine époque. Le théâtre m’a aidé à surmonter ma timidité. Ça m’a ouvert l’esprit ». Lui qui préfère le surcroît de travail à la pénurie, donne l’apparence d’un gars bénaise. « Il m’arrive de m’énerver un peu. J’aimerais ressembler à mon chef Christophe, qui lui ne dit jamais un mot plus haut que l’autre ». Cadet d’une famille de trois enfants, il trace tranquillement sa voie. « À chacun de vivre comme il a envie. Prenons les choses comme elles viennent ».
Sylvain c’est un garçon super.Il a les pieds sur terre même s’il décolle quand il en a envie. Bonjour à toi Sylvain. Gérard