Il est le plus jeune membre du bureau du Chrono, cette épreuve cycliste internationale du contre la montre à vélo. Une passion qui l’accapare et qui complète son cursus. Noan prépare un master en évènementiel sportif en suivant une alternance du côté des Sables, sur le Vendée Globe.

Le Chrono, il l’a fait à deux reprises comme compétiteur, une fois en cadet, une autre en junior. « Aujourd’hui, je suis de l’autre côté de la barrière. Des membres de l’organisation sont venus vers moi lors d’une soirée du vélo-club herbretais. J’ai foncé. J’étais trop content ». Il a tout juste dix huit ans lorsqu’il s’engage. « Je donnais un coup de main à la communication en rédigeant des articles pour le magazine. Je connais bien les coureurs, leur palmarès. Je participe aussi à la sélection pour la course. On ne peut malheureusement pas accueillir tout le monde ».

Ne se sent-il pas esseulé au sein d’une telle organisation ? « Les plus âgés mettent en confiance. Ils n’hésitent pas à montrer tous les rouages de l’organisation ». Pourquoi n’y a-t-il pas plus de jeunes alors ? « Autant ils sont prêts à donner le coup de main le jour de la course, autant ils ont du mal à s’engager sur l’année. Les mentalités changent et le bénévolat en souffre. Cela devient de plus en plus difficile de trouver des signaleurs par exemple. C’est vrai dans le vélo, comme dans beaucoup d’associations ».

Noan voit des similitudes entre le Chrono et d’autres évènements. « Dans tous les cas, l’idée c’est de donner du bonheur aux gens, d’embellir la course. C’est ce qu’on fait au Vendée Globe à travers le village et ses animations. Il faut créer une atmosphère, donner le sentiment d’un moment privilégié pour les spectateurs ».

Il se dit heureux d’avoir 20 ans en 2020. « Il ne faut pas tout attendre des autres. Beaucoup trouvent des excuses avec le Covid, lorsqu’ils n’ont pas trouvé d’alternance par exemple. Est-ce qu’ils ont mis tous les moyens en œuvre ? ». Noan qui donne beaucoup au vélo aime les plaisirs simples. « Être autour d’une table avec des copains, ça fait partie des choses que j’aime beaucoup. Comme le cinéma ».

En dehors de la piste ou du terrain de sports, il n’aime pas l’esprit de compétition qui vise à écraser l’autre. « Le ‘m’as-tu vu’ m’agace un peu ». Lui mène son bonhomme de chemin avec des souvenirs déjà plein la tête. « L’arrivée du Tour aux Alouettes il y a dix ans, je pense que cette image me suivra toute ma vie ». Le sport business ne l’effraie pas plus que ça. « Le modèle économique tient tant qu’il y a des spectateurs prêts à payer pour voir le spectacle. Le sport est rassembleur, comme la culture ».

Ses idoles portent le nom de Pinot « toujours prêt à rebondir », Gilbert, Thor Hushovd… « J’aime suivre toutes les grandes compétitions internationales quelle que soit la discipline. J’aime suivre les actualités et les résultats sportifs dans l’Equipe ». Il garde toutefois un faible pour le vélo. Tout en admirant un autre grand sportif. « Martin Fourcade n’a pas peur de dire les choses. J’aime ses engagements sociétaux, son regard sur l’écologie. C’est un athlète de haut niveau qui fait profiter les autres de son expérience. Il est très généreux ».

Et Noan de conclure : « dans 20 ans, je serai heureux si le Chrono est toujours là, et si je travaille dans l’évènementiel sportif ».