Elle vient régulièrement en Vendée depuis sa tendre enfance, à l’occasion des vacances familiales. Elle s’y est installée depuis 2 ans, à l’occasion d’une reconversion professionnelle qui la voit passer du milieu hospitalier en EHPAD à celui de l’évènementiel. « Je souhaite retourner dans le médico-social. Cette parenthèse professionnelle m’est cependant très utile pour l’association AREXCPO dans laquelle je suis très investie ». Elle en est la présidente depuis cette année, et voit là un excellent moyen de s’intégrer dans la vie locale.

Cette association a pignon sur rue (ou plutôt sur canal) dans le marais breton, mais aussi sur tout le département. « C’est à l’occasion d’un stage que j’ai découvert le patrimoine culturel immatériel. J’ai eu un accueil tellement chaleureux que j’ai tout de suite eu envie de m’y investir avec mon mari et ma petite fille. La mission de l’association est de collecter des témoignages sur la vie d’autrefois, d’archiver et de transmettre aux jeunes générations ». Violaine danse avec Terre d’Islas. Elle joue de l’accordéon depuis l’âge de 6 ans. « Pour faire plaisir à mon père au départ, alors que ma mère me voyait dans la danse. J’ai fait 15 ans de conservatoire avec un répertoire plutôt classique, contemporain, mais je joue aussi de la musette ». La danse et la musique constituent pour elle une belle évasion.

Elle ne se considérait pas la plus légitime pour prendre les rênes de cette association. « Je suis la première présidente de cette association cinquantenaire. Une femme, qui plus est, pas originaire d’ici. C’est une fierté et la démonstration même de l’ouverture des fondateurs et dirigeants successifs. La transmission, ça passe par là aussi ». Les bases sont solides, le réseau étoffé dans tous les Pays de la Loire. « Notre rôle sera d’apporter un souffle nouveau, d’élargir aux autres associations ».

Cette vocation de la transmission et du collectage, Violaine l’avait sans vraiment le réaliser. « Pendant mes 12 ans de travail en EHPAD, mon plaisir était d’écouter les anciens à qui je faisais raconter leur histoire. Je me sens bien avec eux. Les histoires de vie, c’est mon truc ». Quand le ménage est arrivé dans le coin, la question de comment s’intégrer s’est posée rapidement. « Finalement la voie était toute tracée ».

Violaine sait apprécier les choses simples. « J’aime les concerts, les arts de rue, les spectacles d’une manière générale, y compris celui de la nature. Me balader, faire du vélo. On a la chance d’habiter à 800 m de l’océan ». Elle aime s’accorder des temps de pause, savourer un bouquin de Frédéric Lenoir. « Il est formidable. C’est important de se ressourcer. Sans pratiquer régulièrement, je suis allée assister à une messe il y a peu de temps avec ma fille. Les moments de recueillement sont souvent happés par nos vies trépidantes ».

Elle est convaincue de la nécessité du lien fraternel, elle qui est investie dans le milieu associatif. « La société est quand même individualiste. Il faut savoir être tolérant, être dans l’observation avant de se faire son avis. C’est important parce que nos enfants vont grandir dans cette société. Ça me fait un peu peur et c’est pour ça que j’essaie d’emmener ma fille depuis qu’elle est toute petite dans mes activités. Après elle fera ses choix de vie. C’est ma façon de donner des repères, avec des personnes âgées ou handicapées, avec tout le monde ». Au travail, en famille ou au sein de son association, Violaine est épanouie. « Je suis quelqu’un de très heureux, j’adore ce que je fais ».