Son aïeul est arrivé sur l’Ile de Ré comme ouvrier agricole. Il s’est amouraché de la fille de l’agriculteur. « C’est pour le mariage qu’il a francisé son nom avec la terminaison ‘eau’. Depuis que mon père est décédé en 2011, j’ai fait des recherches. Mon père avait un faciès qui laisse à penser que les origines sont siciliennes, mais je n’en ai pas la certitude ». De l’Italie, Christine a aussi la jovialité. Elle est très expressive et dotée d’un tempérament joyeux. 

Christine est gérante de son agence immobilière ‘Christine Immobilier’ depuis 20 ans. « Auparavant je bossais dans une boîte américaine dans l’informatique. J’ai commencé à Nantes comme assistante. Puis je suis montée sur Paris. J’ai connu une belle évolution comme les sociétés américaines le permettent. J’ai géré une équipe d’ingénieurs, réalisé des réponses aux appels d’offres… A la fin, j’étais à la communication marketing où je me suis vraiment éclatée en organisant des événements en interne et en externe, dans des lieux atypiques. C’était top ». La vie de famille s’assombrit avec la séparation. Elle décide de revenir aux sources aux Sables d’Olonne. « En réalité je suis originaire de Vallet, dans le vignoble. C’est pour ça que j’adore le vin. Ma passion serait d’acheter un vignoble avec Michel, avoir un viticulteur, faire les vendanges et suivre la vinification ».

D’autres passions ? « J’adore la terre, lire, le cinéma et passer de bons moments en famille et entre amis. Le sport ? J’ai été formatée pour. L’athlétisme, la natation, je touche à tout : saut en parachute, à l’élastique. Je suis un peu téméraire. Mon mental je l’ai acquis grâce au sport ; ça m’a fait déplacer des montagnes. J’ai ainsi appris à ne jamais baisser les bras ». Le sport l’a aidée à vaincre la maladie à laquelle elle a été très gravement confrontée. Avec un tempérament de fer, elle vient de boucler un Ironman entre amis, pour le fun. « Même sans dossard, quand ton mari, ta famille et tes amis sont là pour t’encourager, c’est génial ! Quels souvenirs inoubliables ».

Voilà dix ans qu’avec Michel, ils sont mariés : « Je m’étais juré de ne jamais me remarier. Et la façon dont il a fait sa demande, et bien j’ai dit oui. Une énorme émotion ! ». La vie a aussi ses revers. « J’ai récemment subi le décès d’un beau-frère de Michel qui avait mon âge. C’était comme un frère. C’était dur, mais pour moi la mort est un passage. Il faut garder les bons souvenirs et aider ceux qui restent. L’absence est pesante mais on peut la compenser par une présence. C’est ça la vie ». 

Christine croque la vie. « Je suis optimiste. Mais je peux aussi avoir le moral dans les chaussettes. On n’est pas surhumain. Il faut parfois accepter l’aide des autres. D’ailleurs on grandit quand on demande de l’aide à quelqu’un. C’est ce que j’ai fait quand j’étais seule avec mes enfants après mon divorce. Je voulais tout faire : être une super maman, une working girl. Mais ce n’est pas possible. Mes plus beaux souvenirs ? La naissance de mes deux enfants. Je me souviens également être sortie de ma maladie grâce à une femme qui m’a tendu la main ».

Christine s’émerveille de tout. « Il suffit d’ouvrir les yeux et apprécier tous ces bons moments ». La pandémie ? « Aujourd’hui il faut continuer à vivre.  Me faire vacciner, je n’ai pas envie de le faire. Sauf pour voyager. Pourquoi nous imposer ça ? » A ses yeux, la société est trop matérialiste, au détriment de l’humain. Elle balaie d’un revers et avec un large sourire tous ces tracas : « Que la vie est belle ! »