C’est un peu le MacGyver de la mécanique automobile. Ne lui parlez pas d’électronique ou d’autres inventions modernes : lui c’est la motorisation à l’ancienne qui le passionne. Pascal a acheté sa première voiture, une Citroën C4F qu’il a mis 7 ans à restaurer. Un travail minutieux qui l’amène parfois à refaire la pièce intégralement. Son métier, c’est la mécanique ; sa passion aussi. Autant dire qu’il a toujours les mains dans le cambouis, ou presque !
Plus que collectionneur, Pascal est un restaurateur de véhicules anciens. « Je mets souvent six ou sept ans à restaurer un véhicule. La dernière c’est une Alpine ». Sa voie professionnelle était toute tracée. « Je travaille chez un autocariste à Cholet. Il a des voitures de collection dont j’assure l’entretien. Mais je m’occupe également des cars ». Les avancées technologiques ne sont pas de son goût « Je préfère la mécanique pure ; on sait où on va ».
Il est célibataire. « J’aime peut-être trop les voitures ! ». Il passe la plus grande partie de son temps dans son atelier. « J’ai un tour et une fraiseuse pour mes pièces. Je suis toujours à bricoler ». Jamais il ne reste planté, même si certaines situations lui donnent du fil à retordre. « C’est ce qui me passionne, réparer ce qui semble impossible à faire ». Selon lui, il y a toujours une solution. Comme les mécaniciens du début du XXème siècle, il fait lui-même le régule pour couler une bielle par exemple. « Après la seconde guerre mondiale, le coussinet devient la solution la plus utilisée ».
Son divertissement ? « Quand je regarde la télé, c’est pour les émissions autour de l’univers mécanique. C’est ma seule passion ; elle me prend tout mon temps ». Pour les vacances, il sort ses joujoux. « Je pars quasiment tous les ans avec un copain qui a une Amilcar de 1927. Dès qu’on s’arrête, les gens se regroupent autour. Ça donne lieu à de belles rencontres, de bonnes discussions. Souvent, on loue un gîte, puis on fait des boucles d’une centaine de kilomètres, en marguerite. En cas de panne, on n’est jamais très loin ». Il raffole de rallye. « Je fais tous ceux que je peux faire ; une année, je suis allé dans le Périgord avec une Renault KZ de 1924 ».
Il considère qu’à l’époque de nos grands-parents, la vie était plus dure qu’aujourd’hui. « J’ai le sentiment qu’il y a plus de feignants que de travailleurs ». Il n’aime pas davantage la scène musicale que la mécanisation actuelle. « Moi j’aime bien Daniel Balavoine ou les chansons des années 60 ». Mais pour attendrir ses oreilles, rien ne vaut le vrombissement d’un vieux moteur.
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