Il est alarmiste serrurier le jour, pyrotechnicien la nuit. Mathieu conjugue les deux avec passion. Il effectue sa dixième saison au Puy du Fou en tant qu’artificier, et préside depuis trois ans une association qui crée des feux d’artifice à la demande.

Son cousin lui a ouvert les portes de son entreprise. « C’était une belle occasion pour moi. Auparavant j’ai fait un BEP électro tech, puis un Bac pro avant de décrocher un BTS électro tech. Dans mon entreprise, je suis en charge de la partie alarmes et vidéosurveillance. C’est un job qui me plaît. Je ne me projette pas sur autre chose ».

Sa passion extra-professionnelle lui permet d’exprimer sa touche créative. Elle permet aussi de gagner en confiance. « Je fais ma dixième saison en tant que bénévole chez les artificiers au Puy du Fou, où je fais la programmation des tirs. J’étais entré au Grand Parc à la restauration, puis quelqu’un m’a permis de rencontrer le responsable de la pyrotechnie. L’année suivante, je faisais partie de l’équipe ».

Les soirées d’été sont largement occupées, mais ne rassasient pas totalement Mathieu qui avec son association ‘Fire Show’ propose d’autres feux en dehors de la saison ou sur les jours ‘off’. « Là il faut généralement concevoir le spectacle de A à Z. Je fais l’écriture en m’appuyant sur la bande son pour laquelle on peut me donner quelquefois des souhaits. La musique est déterminante. J’aime donner du contraste avec les parties épiques et d’autres moments d’émotion. Tout ça avant le bouquet final qui est souvent l’image que retiennent les spectateurs ».

Cette passion remonte à sa tendre enfance. « En famille, on sortait beaucoup voir les feux. J’ai été ébloui dès les premiers. J’adore la magie, le côté éphémère, l’ambiance avant et après. C’est un beau moyen de transmettre des émotions, de faire frissonner les spectateurs. Ils en raffolent ». Ce monde du spectacle l’attire depuis toujours. « J’ai fait partie d’une association qui évoluait autour du cirque. Une belle école ».

Il aime aussi consacrer du temps à sa famille. « Mon mariage et la naissance de mon fils il y a deux ans sont les faits les plus marquants de mon existence. Dans un registre plus triste, la disparition de ma grand-mère ».  D’un tempérament optimiste, il regarde ce monde avec confiance. « Tout n’est pas drôle. Il faut s’adapter ; on n’a pas le choix ».

La personne influente pour lui est un ami proche. « J’ai appris avec Benoît et je lui dois beaucoup. Avec la pyrotechnie, et grâce à lui, j’ai pris confiance en moi, surmontant aussi ma timidité. C’est un confident ! ».