C’est sur un festival que ma route croise celle de Guillaume. Ce jour-là, il est en charge de la restauration, tout au moins pour la partie fruits et légumes. Le trait d’union de deux passions pour le primeur féru de festivals qu’il est.

Son parcours professionnel est assez linéaire. « J’ai fait des études dans l’aménagement extérieur et sur l’environnement jusqu’au BTS. Puis j’ai eu besoin de rentrer dans la vie active pour travailler réellement ». Plusieurs petits boulots à l’usine, jusqu’à ce que l’un de ses amis monte une boite en primeur. « Il avait besoin d’un saisonnier l’été. J’ai fait deux saisons. Je suis ensuite parti à Montpellier dans une Biocoop avec un encadrant génial qui m’a beaucoup appris. En revenant sur les Herbiers j’ai été embauché par François Mousset, à l’année. J’ai commencé à faire les marchés et là j’ai vraiment accroché. C’était parti ».

Guillaume adore le contact avec les gens sur le marché. « Tu leur donnes des conseils et avec les saisons, ça change tout le temps. Je travaille avec du vivant ».

Le milieu événementiel est son autre passion. « Je faisais des festivals en étant plus jeune. Depuis six ou sept ans je suis rentré dans des associations. J’adore participer à la création d’un évènement de A à Z. Et par-dessous tout, ce qui me plait c’est de voir l’aboutissement ». Le monde du spectacle a été bouleversé pendant le confinement. « Nous, nous avons eu énormément de boulot avec des journées qui débutaient à 5 heures pour finir à 22 heures. De la folie pour l’activité primeur dite de proximité. L’engouement s’est un peu essoufflé, mais il y a eu une prise de conscience, du moins je l’espère ».

Quand il a besoin de s’aérer l’esprit, il chausse ses pompes de rando. « Parfois avec un appareil photo. Je m’émerveille assez facilement de ce que j‘ai autour de moi ». Depuis son enfance il se sent proche de la nature. « Mes parents qui habitaient en lotissement ont acheté à la campagne, en limite d’un bois. Autant en lotissement nous étions contraints, là, c’était la liberté totale ».

Les questions environnementales sont à ses yeux primordiales. Il est sensible aux petits gestes. « En venant, la voiture devant moi a balancé le mégot par la fenêtre. Je ne comprends pas ces gestes irrespectueux ».  Guillaume ne regarde pas la télé. « Je me tiens informé par la radio lorsque je suis sur la route ».

Sa compagne est monitrice équestre et bosse sur l’Ile d’Yeu cet été. « Ce n’est pas l’idéal, mais je ne m’ennuie pas avec la rénovation de la maison ».  C’est de la cuisine qu’il écoutera les Ogres de Barback, un groupe qu’il affectionne. « J’ai bossé avec eux sur d’autres festivals. J’aime ce qu’ils représentent ».