Kassandra était loin d’imaginer, il y a quelques années, qu’elle passerait en 2021 une licence pour être conseillère financière ! Elle n’avait qu’un objectif : « M’occuper des enfants au plus jeune âge, quand ils sont nourrissons. Je n’ai jamais réfléchi à autre chose ». Elle ambitionnait de devenir sage-femme puis le rêve s’est brisé lors du concours de première année de médecine. « J’étais hyper déçue. Je n’avais même pas envisagé ce scénario ! ». Déconfite quelque temps, elle rebondit en optant pour un choix radicalement différent.

« Je reviendrai peut-être un jour dans le milieu de l’enfance, même si pour le moment j’abandonne cette voie. Ça ne m’empêche pas de toujours m’intéresser aux questions éducatives chez nous ou ailleurs dans le monde. J’écoute plein de podcasts sur les neurosciences, l’éducation positive, le langage… autant de sujets de recherche qui continuent de me passionner ». L’échec au concours, puis la disparition de sa très proche grand-mère la déstabilisent . « J’ai cru que tout s’écroulait ! ».

Elle ne met pas longtemps à rebondir. « Mon entourage dit que je suis une pile électrique. Je ne peux pas rester à rien faire ». Sans pour autant ambitionner de grandes choses : « J’ai envie de construire une vie simple où je profiterai de ma famille plutôt qu’être carriériste. Je suis avec mon copain depuis 10 ans. Nous aimons les road-trips mais aussi les petits bonheurs au quotidien : la cuisine, les gâteaux. Quand il y a un rassemblement de famille, c’est moi qui fais le dessert ».

Dotée d’un tempérament affirmé, Kassandra compte d’abord sur elle-même. « J’aime avoir la maîtrise de ce que je fais ; peut-être une façon de me sécuriser ? Et quand ça marche, la fierté est pour moi ! J’aime aussi passer du temps toute seule. Les grosses fêtes à trente, ça ne m’éclate pas. Je préfère les petits comités ».

Et le monde qui t’entoure ? « J’ai l’impression que mes parents vivaient plus légèrement, plus sereins. La société devient violente. A l’égard de la nature, la cause environnementale me touche : il faut que chacun y aille de son petit geste. A l’égard des gens aussi. Même dans une ville comme Cholet, je fais attention quand je sors. Les infos que l’on voit à la TV sont flippantes. Je regarde de moins en moins ». 

Pour autant, Kassandra garde de l’espoir : « Je suis heureuse dans ma vie aujourd’hui ». Et le métier de conseillère financière ? « Être au cœur de la vie des gens, parler de leurs projets, pouvoir les aider, tout ça me plaît beaucoup ». Avant de revenir un jour dans le milieu de la petite enfance ? « Pas tant que le métier de conseillère me plaît… »