Originaire de Rochefort en Charente Maritime, Carla fait en ce moment un stage dans le bocage vendéen. « Bien que ce ne soit pas l’endroit sur lequel j’avais mis la priorité, je suis très heureuse d’être ici ! Je prends mes marques ; ça a l’air vraiment bien dans cette région ». Elle qui a eu l’occasion de beaucoup voyager en famille est heureuse de se trouver de l’autre côté du comptoir, pour renseigner à son tour les visiteurs.

Elle fait un master à l’Université d’Angers, au sein de l’ESTHUA qui ouvre sur les métiers du tourisme. « Je suis curieuse ; j’ai envie d’apprendre. J’ai toujours été intéressée par les langues étrangères. Pendant un bon moment, je voulais être traductrice littéraire, mais c’est difficile d’en vivre. En LEA, je me suis vite rendu compte que les cours qui me plaisaient le plus étaient ceux liés à la culture, ceux qui relevaient de la découverte. Le tourisme répondait à ces différents critères. Ça me botte, j’y vais ! ».

Carla a une sensibilité artistique. « J’ai pris des cours de piano, mais je n’avais pas envie de m’emprisonner dans le solfège. J’aime aussi la peinture, les loisirs créatifs… J’ai une passion qui est liée à tout ce qui touche le doublage des comédiens. Les voix, j’adore. Ça m’amuse vraiment de repérer la voix d’un comédien doublage que je reconnais. Je pense notamment à la voix de Barbara Tissier qui double Cameron Diaz. En ce moment, on entend beaucoup parler de Dorothée Pousséo (la voix de Margot Robbie) ou Jean Philippe Puymartin pour Tom Hanks. Je regarde les vidéos qui parlent de ce métier, sous-coté à mon sens. Cela me permet de m’intéresser à l’envers du décor ». Un métier qui aurait pu l’intéresser ? « Je n’en sais rien mais je ne pense pas avoir une voix particulière pour cela. Peut-être sur un documentaire touristique… ». L’occasion de lier ses deux passions.

Elle s’est éloignée du cocon familial qu’elle affectionne particulièrement, pour faire ses études à Angers. « J’aime aussi partager des moments avec des groupes d’amis assez restreints, faire de nouvelles rencontres ». Est-ce drôle d’avoir 20 ans en 2020 ? « Je pense à ma sœur qui a trois ans et demi de moins que moi et qui débute la FAC ; elle ne peut profiter à fond de la vie étudiante, des jeudis soirs… Les cours à distance, ça a ses limites. Moi j’étais dans un appartement de 13 m² en résidence étudiante mais je n’ai pas trop mal vécu cette période, à la différence d’autres étudiants qui étaient en situation de détresse ».

Carla est confiante dans la jeune génération qu’elle considère ouverte. « Je reste assez révoltée contre tout ce qui relève des inégalités ou des drames comme les persécutions LGBT en Tchétchénie. Et concernant l’environnement, rien n’est gagné, mais je trouve qu’il y a une vraie prise de conscience par les jeunes. Il y a un espoir ».

Un de ses rêves serait d’aller voir la « Nuit étoilée » de Vincent Van Gogh au MoMA de New-York. « J’ai une vraie fascination pour ce peintre. Je suis allée visiter son musée à Amsterdam. Mais j’ai aussi des plaisirs plus simples à réaliser : regarder un bon film avec la personne que j’aime, partager un bon repas en famille ».