Nicolas baigne dans le monde du spectacle depuis une dizaine d’années. Son projet ? Créer une entreprise autour de cet univers : son, lumière, artifices… Pour le moment, il roule comme chauffeur dans le frigorifique. Mais sitôt rentré chez lui, après le travail, il se plonge dans son univers musical. Il assume pleinement son look punk. C’est en classe de cinquième qu’il éprouve le besoin de changer de style.
Ses sœurs participaient à un gala de danse. Il manquait un technicien pour la séance du dimanche. « Ce jour-là j’ai compris ce que je voulais faire. Déjà la musique est dans mon univers, en tant qu’instrumentiste. Je fais de la guitare et de la batterie ». C’est aussi par la lorgnette de la scène musicale que Nicolas observe la société. « Un de mes groupes préférés, c’est Tagada Jones. Ils font dans le punk-hardcore. Ils parlent politique, environnement. Ils ont soutenu le mouvement ‘gilets jaunes’. « Nous avons la rage », « Vendredi 13 », « Démocratie ». Que des sujets qui m’inspirent ».
S’il adopte un style punk, il aime cependant une forme d’autorité. « Je ne supporte pas le manque de respect, y compris vis-à-vis des gendarmes ou des pompiers. Qu’on leur lance des cailloux est insupportable. Il y a des jeunes qui dérivent complètement ».
Avant la musique, Nicolas pratiquait le chant au sein de l’Institut Musical de Vendée. « Mes plus belles années ! J’adorais le rythme des répétitions, des concerts le weekend. Nous étions 2 ou 3 avec un look différent dans un univers plutôt conventionnel. Ce n’était pas un problème. On me propose d’y retourner ? J’y vais ! ».
« À l’école, quand on a un style différent, on n’est pas forcément bien accepté. On peut être l’objet de moqueries. Quand je voyais mes copains habillés tous pareil, ça m’agaçait, c’est moi qui ne comprenais plus. Pas plus tard qu’hier, en faisant des courses, je voyais des gens m’observer de haut en bas. J’avais envie de leur dire : Eh ! je suis comme toi. Quand tu as 12 ans, tu n’es pas forcément capable de te défendre. Malgré le regard des autres, j’ai toujours voulu rester comme je suis ».
L’environnement ? « Ça m’amuse un peu, moi qui ai fait un bac pro paysagiste. Les aménagements qui tournaient autour du végétal, il y a encore quelques années, sont aujourd’hui tournés vers le minéral et le synthétique… Un peu chimique tout ça, non?».
Nicolas revient sur son unique passion : la musique. Un de ses rêves serait d’entrer un jour dans l’organisation du Hellfest. « Mon objectif est vraiment de monter ma boîte de prestations et que ça marche ». Pour le plaisir de partager. Car Nicolas aime la rencontre, aller vers les autres. « Ce n’est pas l’image du punk qui veut casser la gueule qui m’attire. Le respect de l’autre est pour moi primordial, quel que soit son look ! ».
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