Ne lui demandez pas si elle aime les Sables d’Olonne ; elle en raffole. Sa famille, ses amis, son boulot, c’est ici, devant ce long remblai qui embrasse la baie. Shany s’orientait pour être infirmière, puis une âme sœur l’a retenue ici. Aujourd’hui elle est serveuse dans une crêperie qui jouxte et porte le nom de la repérable pendule : « J’aime beaucoup ce que je fais, mais un jour, j’aimerais monter mon entreprise ».

La pression des clients n’entame pas son sourire. Le contact avec les gens, c’est même son affaire. Ce qui lui fait dire : « Demain, si je dois changer de voie, la relation client restera au cœur de mes projets. Pour servir, il faut être jeune, tout au moins avoir la pêche, car on travaille énormément ». Sa philosophie ? « No stress. Il y a tellement de choses beaucoup plus graves ! ». Elle répète à l’envi « La vie est belle »

Elle possède 3 chats qui, après le boulot, sont l’objet de son attention. « Pas seulement ! Mon chéri aussi ! Mon projet le plus important c’est de fonder une famille. Je suis encore jeune. Mais j’adore tellement les enfants ».

Son regard sur la jeunesse est également sur une tonalité positive : « Ici, aux Sables, on ne peut pas dire que la jeunesse soit sacrifiée. Certes il y a des restrictions. Mais franchement, ce n’est pas la fin du monde. Pour certains, professionnellement, c’est très dur. Probablement aussi pour des jeunes qui habitent dans un appartement de 10 mètres carrés. Personnellement je n’ai aucun proche qui a été gravement touché. J’espère que le monde va retrouver rapidement sa sérénité » ajoute-t-elle en scrutant la grande bleue comme elle, bien paisible.

Son travail ne lui laisse guère de temps libre : « J’ai longtemps fait de la danse, mais aujourd’hui mon activité physique c’est le service ! J’ai également beaucoup aimé pratiquer le piano avec comme professeur ma mamie. Puis à 14 ans, j’avais un peu la tête ailleurs… ». Elle aime écouter la musique : « J’écoute de tout, y compris les trucs nuls comme Aya Nakamura ou Damso, bien que je ne sois pas fan de rap. J’ai un petit faible pour la chanson française. Vianney,  j’adore »

Les clients commencent à presser aux abords de la terrasse. « Encore quelques minutes » leur adresse-t-elle avec un sourire qui atténue leur impatience. Quand la pendule sonnera les 12 coups de midi, elle les fera asseoir : « Manger au restau, c’est un moment privilégié pour les clients. C’est aussi mon job de favoriser ça ! »